Comment utiliser son poêle à pétrole en toute sécurité ?

Pour votre poêle à pétrole, commencez par déterminer un modèle d’allumage : à mèche ou électronique.

Classique, le poêle à mèche, ou poêle à flux laminaire, consiste à enflammer une mèche imbibée au préalable de pétrole dans un brûleur. Une chaleur par rayonnement se diffuse dans la pièce. Il ne demande pas de raccord électrique, et peut donc être déplacé dans toute la maison. La combustion étant visible, un léger bruit ainsi qu’une odeur de pétrole brûlé peuvent survenir. Vous trouverez des poêles à simple ou double injection : le second modèle permet une combustion plus efficace et augmente les performances du poêle.

Le poêle électronique se veut encore plus perfectionné, grâce à un brûleur à injection qui envoie le pétrole dans une chambre de combustion. La chaleur produite par le combustible auto-enflammé est redistribuée via une soufflerie. Le poêle électronique n’exige pas de mèche. Autre avantage : les parois restent tempérées, contrairement à celles du poêle à flux laminaire.

Grâce à la présence d’un microprocesseur au niveau de l’injecteur, cet appareil donne une plus grande latitude d’usage :

• Programmation fine de la température (thermostat)
• Décalage de la mise en route (timer)
• Pour certains modèles : programmation du chauffage sur une semaine.

Pour les plus perfectionnés, la technologie inverter régule automatiquement la température de la pièce et l’usage du poêle. Le poêle maintient ainsi une chaleur constante tout en économisant le combustible.

A chaque poêle son usage

Par rapport au chauffage électrique, le poêle à pétrole se révèle moins onéreux à l’usage. Il a en revanche l’inconvénient de puiser dans des ressources limitées et polluantes. Mieux vaut donc, pour un usage sans fausse note de son poêle à pétrole, choisir un appareil performant et en adéquation avec vos besoins.

Le poêle à mèche est ainsi parfait pour réchauffer un grand espace ventilé de type véranda : vous pouvez le transporter d’un espace à l’autre sans vous soucier de chercher des prises. Il peut aussi être utilisé dans des ateliers où on ne chauffe que rarement. Placez-le légèrement à l’écart des rideaux, meubles et murs, et assurez-vous d’une ventilation suffisante pour votre pièce.

Partez sur une version électrique si vous souhaitez une alternative ou un complément à votre chauffage principal dans votre intérieur : son thermostat, son autonomie supérieure et sa plus grande souplesse d’usage compenseront son coût supérieur. Voici 3 exemples d’utilisation :

• Vous habitez dans une copropriété qui tarde à remettre le chauffage à l’automne ;
• Vous souhaitez un chauffage d’appoint près de votre bureau en télétravail ;
• Vous souhaitez chauffer une résidence secondaire.

Les critères de choix de votre poêle

Prenez ensuite le temps de bien choisir la puissance de votre chauffage. La puissance des poêles à pétrole débute à 1 kW jusqu’à 5,5 kW. Pour plus de simplicité, les fabricants le traduisent ensuite en termes de volume ou de surface de chauffe.

Pour vous donner une idée, on estime qu’un poêle chauffe une surface de 1m² tous les 100 W. Si votre appareil affiche une puissance de 3 kW, il pourra donc être utilisé dans une pièce de 30 m² (30 x 100 -> 3 000 W -> 3 kW).

Deux derniers critères vont enfin vous intéresser : l’autonomie et le volume du réservoir. Sachez qu’en moyenne, un poêle brûle environ 0,2 l à 0,4 l par heure de chauffe. Plus le poêle sera puissant, plus grande sera sa consommation. Pour éviter un remplissage continuel du réservoir et un budget combustible important, renseignez-vous sur ces critères au préalable.

Pour bien démarrer un poêle à mèche :

• Assurez-vous de la présence des piles : elles permettent de déclencher l’allumage piezo. Celui-ci consiste en un petit choc électrique déclenchant des étincelles, enflammant ensuite le gaz et provoquant l’allumage de la mèche.
• Remplissez le réservoir amovible avec un pétrole de bonne qualité. Une pompe est souvent fournie dans les accessoires de base de votre poêle.
• Attendez que la mèche soit imbibée : cette opération peut prendre jusqu’à 3 h pour une première utilisation, prévoyez bien cette étape en amont. Une fois imbibée, cette étape peut être raccourcie.
• Localisez les 3 boutons en façade : le bouton régulateur de mèche (bouton central), le bouton d’allumage piezo et le bouton d’extinction. Sur certains modèles, il n’existe que deux boutons : un combine alors le régulateur de mèche et l’allumeur, l’autre permet d’éteindre le poêle.
• Tournez à fond le régulateur de mèche puis appuyez sur le bouton d’allumage. Une petite flamme apparait alors dans le brûleur.
• Vous pouvez relâcher le bouton d’allumage : le poêle est allumé.
• Au bout d’un quart d’heure, vous pouvez ajuster la hauteur de mèche.

Sur un modèle à allumage électronique, la mise en route du poêle consiste uniquement à régler le thermostat avant d’appuyer sur le bouton ON/OFF. Une légère odeur peut se déclencher au moment de l’allumage. Certains modèles peuvent se révéler un peu bruyants.

Dans tous les cas, ne négligez pas l’aération, notamment au moment de l’allumage de votre poêle.

Avant l’achat : vérifiez le système de sécurité intégré

Avant d’acheter votre poêle, faites le tour des dispositifs de sécurité proposés sur le modèle choisi. En effet, les fabricants sécurisent l’usage de leurs produits en intégrant différentes options :

• Mode hors-gel
• Protection anti renversement ou antibascule, qui évite tout accident au moment de la chute de l’appareil. Le poêle s’éteint alors automatiquement.
• Une protection anti-surchauffe
• Un détecteur de CO² : un capteur indique tout dépassement de seuil et évite ainsi les risques d’intoxication au monoxyde de carbone en éteignant l’appareil.
• Sécurité enfants (parois froides ou tempérées, non déclenchement du bandeau de commande électronique)

Les précautions à l’usage

Le poêle à pétrole demeure un appareil de chauffage et à ce titre, il doit faire l’objet d’un certain nombre de précautions. Ainsi, éloignez-le des enfants ou les animaux domestiques, car sur les poêles à mèches, les flancs peuvent être trop chauds. Ce n’est pas le cas sur les versions électriques au demeurant.

Sur un poêle à mèche, c’est la hauteur de flamme qui doit faire l’objet d’une grande attention. En effet, si la combustion ne se fait pas correctement, elle peut provoquer de la suie, une usure précoce de la mèche, mais surtout un dégagement de CO2 dangereux. Nous vous conseillons d’ailleurs d’installer un détecteur de monoxyde de carbone dans votre pièce, en plus de détecteurs de fumée.

Vérifiez périodiquement votre mèche : la présence de flammèches autour du brûleur indique que vous devez le refixer. En outre, si votre mèche noircit, changez-la.

Prenez aussi garde au combustible en lui-même : utilisez le type recommandé par le fabricant, ou un équivalent de bonne qualité. Prévoyez aussi un espace de stockage du pétrole dans un local frais à l’abri de la lumière, évidemment éloigné de votre poêle : un garage fait parfaitement l’affaire.